Article paru dans Le Reporter.
Publié le 27 Avril 2014
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Nezha Bidouane, la spécialiste des 400m haies, a été championne du monde en 1997 et en 2001. Cette athlète de haut niveau a également eu un palmarès garni de sacres au niveau des Jeux Olympiques, sur les plans arabe, continental et national. Actuellement, elle est présidente de l'association «Femme, Réalisations et Valeurs», membre de la «Fondation Mohamed VI des Sportifs Champions» et membre du «Spécial Olympique Maroc».
«En fait, ma carrière a débuté alors que j'étais tellement petite au point que ceci me semblait très loin. Je me demandais parfois si c'était bien de moi qu'il s'agissait. J'ai commencé par être gymnaste pour me retrouver athlète, alors que je m'étais présentée à des épreuves de sélection uniquement pour accompagner mes copines qui allaient passer ces tests au Complexe Sportif Prince Moulay Abdallah», confie-t-elle. Et d'ajouter: «Je fus alors retenue et, contrairement à mes amies, je me suis professionnalisée. Ayant vite pris conscience que je pouvais avoir une bonne carrière de sportive, j'en ai été aussi convaincue par l'insistance des encadreurs. Je suis très reconnaissante à mes amies d'avoir insisté pour que je les accompagne ce jour-là. Ce fut un jour béni. Je ne vais pas retracer toute mon histoire, elle est bien connue du public. Je suis le fruit d'un travail assidu et d'une ténacité que je dirais exceptionnelle. Il y a eu tant d'étapes dans ma vie pour décourager la plus courageuse des filles mais, à chaque fois, j'en suis sortie plutôt renforcée qu'affaiblie».
«Il n'est pas aisé pour quelqu'un à un très jeune âge de se professionnaliser dans le sport, alors que rien n'augure la réussite dans ce domaine. Je l'ai fait et j'en remercie le Tout-puissant, car cela ne m'a procuré que du bonheur et tellement de gloire et de satisfaction que je suis aujourd'hui une femme comblée», relève Nezha Bidouane. «Le domaine des sports est sans doute le plus dur, car à la fois vous êtes un personnage public comptable de vos résultats qui appartiennent à un très large public et à un certain niveau à toute une nation. C'est une très lourde responsabilité qui vous tombe dessus, alors que vous êtes très jeune et que les épaules ne sont pas très larges. Alors, il faut s'y faire et prendre les choses sérieusement. La moindre hésitation et vous êtes cuite; surtout quand vous atteignez le niveau mondial et qu'il faut se maintenir. Vous êtes en concurrence avec le monde entier et en confrontation avec les meilleures des cinq continents», explique-t-elle.
«Pour réussir, une seule devise: le travail, toujours le travail et rien que le travail», souligne Nezha. Selon elle, le secteur du sport est intarissable et immuable quand on sait que la compétition sportive sous de nombreuses formes a toujours accompagné l'humanité. Tant qu'il y aura des humains sur terre, il y aura du sport. Chacune des nations essaye d'en tirer le maximum de profit. La manne financière et le capital image engendrés sont tellement importants que tous les pays du monde, sans exception, sont en compétition perpétuelle. «Nous devrions prendre conscience que c'est extrêmement important et devrions faire de notre mieux pour que notre jeunesse réussisse là, comme elle doit le faire dans tout autre domaine. Celui-là est très impactant», soulève la double-championne du monde. «Les difficultés sont multiples. La première est hélas discriminatoire. Tout le monde n'a pas le potentiel pour devenir sportif de haute performance. Il faut que les parents, notamment, en soient conscients dans l'orientation de leurs enfants; mais pas seulement les parents. Les encadreurs aussi doivent avoir les compétences requises pour déceler les talents et les développer. Mais comme chacun peut préformer à son niveau, l'activité physique reste le meilleur moyen de l'intégration sociale et de la préservation de la santé», dit-elle en ajoutant: «C'est le moyen le moins coûteux et le plus efficace pour l'animation et la concorde sociale. Une autre difficulté est la disponibilité. Notre système scolaire est tellement encombrant et prenant que nos enfants aujourd'hui n'ont vraiment aucune possibilité de disposer du temps nécessaire pour la pratique sportive. Les autres difficultés sont matérielles et nous avons les moyens de les surmonter avec un peu plus de bon sens et de civisme».
«Après ma retraite en 2006, j'ai créé l'association «Femme, Réalisations et Valeurs». L'objectif souhaité était de sensibiliser les femmes quant à l'importance de la pratique sportive. Et quand on encourage la femme à faire du sport, ses enfants le font aussi, c'est-à-dire que la relève est assurée. Mon association organise des courses à Rabat, mais également dans les petits patelins. Parce que, ce qu' il faut savoir, c'est que les athlètes qui ont marqué l'histoire de l'athlétisme marocain proviennent aussi de ces petits patelins, à part moi et Nawal El Moutawakel qui sommes originaires de Rabat et de Casablanca. L'objectif est également de promouvoir ce sport auprès des jeunes de ces régions, surtout que le sport est un vecteur de développement, d'ascension et d'intégration sociale. La vie avançant, je me rends compte qu'il y a deux objectifs dans ma vie et pas plus. Celui d'élever convenablement mes deux enfants et celui de servir mon pays. Le reste est sans importance», conclut l'athlète Nezha Bidouane.
«Il n'est pas aisé pour quelqu'un à un très jeune âge de se professionnaliser dans le sport, alors que rien n'augure la réussite dans ce domaine. Je l'ai fait et j'en remercie le Tout-puissant, car cela ne m'a procuré que du bonheur et tellement de gloire et de satisfaction que je suis aujourd'hui une femme comblée», relève Nezha Bidouane. «Le domaine des sports est sans doute le plus dur, car à la fois vous êtes un personnage public comptable de vos résultats qui appartiennent à un très large public et à un certain niveau à toute une nation. C'est une très lourde responsabilité qui vous tombe dessus, alors que vous êtes très jeune et que les épaules ne sont pas très larges. Alors, il faut s'y faire et prendre les choses sérieusement. La moindre hésitation et vous êtes cuite; surtout quand vous atteignez le niveau mondial et qu'il faut se maintenir. Vous êtes en concurrence avec le monde entier et en confrontation avec les meilleures des cinq continents», explique-t-elle.
«Pour réussir, une seule devise: le travail, toujours le travail et rien que le travail», souligne Nezha. Selon elle, le secteur du sport est intarissable et immuable quand on sait que la compétition sportive sous de nombreuses formes a toujours accompagné l'humanité. Tant qu'il y aura des humains sur terre, il y aura du sport. Chacune des nations essaye d'en tirer le maximum de profit. La manne financière et le capital image engendrés sont tellement importants que tous les pays du monde, sans exception, sont en compétition perpétuelle. «Nous devrions prendre conscience que c'est extrêmement important et devrions faire de notre mieux pour que notre jeunesse réussisse là, comme elle doit le faire dans tout autre domaine. Celui-là est très impactant», soulève la double-championne du monde. «Les difficultés sont multiples. La première est hélas discriminatoire. Tout le monde n'a pas le potentiel pour devenir sportif de haute performance. Il faut que les parents, notamment, en soient conscients dans l'orientation de leurs enfants; mais pas seulement les parents. Les encadreurs aussi doivent avoir les compétences requises pour déceler les talents et les développer. Mais comme chacun peut préformer à son niveau, l'activité physique reste le meilleur moyen de l'intégration sociale et de la préservation de la santé», dit-elle en ajoutant: «C'est le moyen le moins coûteux et le plus efficace pour l'animation et la concorde sociale. Une autre difficulté est la disponibilité. Notre système scolaire est tellement encombrant et prenant que nos enfants aujourd'hui n'ont vraiment aucune possibilité de disposer du temps nécessaire pour la pratique sportive. Les autres difficultés sont matérielles et nous avons les moyens de les surmonter avec un peu plus de bon sens et de civisme».
«Après ma retraite en 2006, j'ai créé l'association «Femme, Réalisations et Valeurs». L'objectif souhaité était de sensibiliser les femmes quant à l'importance de la pratique sportive. Et quand on encourage la femme à faire du sport, ses enfants le font aussi, c'est-à-dire que la relève est assurée. Mon association organise des courses à Rabat, mais également dans les petits patelins. Parce que, ce qu' il faut savoir, c'est que les athlètes qui ont marqué l'histoire de l'athlétisme marocain proviennent aussi de ces petits patelins, à part moi et Nawal El Moutawakel qui sommes originaires de Rabat et de Casablanca. L'objectif est également de promouvoir ce sport auprès des jeunes de ces régions, surtout que le sport est un vecteur de développement, d'ascension et d'intégration sociale. La vie avançant, je me rends compte qu'il y a deux objectifs dans ma vie et pas plus. Celui d'élever convenablement mes deux enfants et celui de servir mon pays. Le reste est sans importance», conclut l'athlète Nezha Bidouane.
Badia Dref
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